Quelques jours après la décision de la CJUE, le Maroc cherche toujours une entreprise qui connectera au réseau marocain les installations de production énergétique illégales du Maroc au Sahara Occidental occupé.
Le Maroc cherche à connecter l'énergie qu'il produit au Sahara Occidental occupé aux réseaux marocains, à travers un projet politiquement et juridiquement très controversé.
Selon l'agence de presse marocaine Le 360, les autorités marocaines ont dû reporter à six reprises la conclusion d'un appel d'offres pour la connexion à haute tension de 3 GW qui reliera Dakhla au Sahara Occidental à Casablanca au Maroc.
Certaines des entreprises intéressées par l'appel d'offres auraient besoin de « plus de temps pour préparer les dossiers de candidature ». La nouvelle date limite de soumission des candidatures a désormais été fixée au 12 novembre, selon le site Internet de l'ONEE.
Le dernier report de l'ONEE, l'autorité marocaine de l'énergie, aurait été effectué il y a un mois, afin de mettre à jour certains critères de préqualification.
En 2023, Western Sahara Resource Watch (WSRW) a publié des intentions du gouvernement marocain de construire sa dite « autoroute électrique » de 1 400 km de long reliant le Maroc au territoire qu’il maintient sous occupation militaire. WSRW a alerté que les entreprises ne devraient pas répondre à l’appel d’offres.
En avril, le gouvernement français a annoncé qu’il était prêt à financer le câble. Le gouvernement français est l’un des partenaires les plus constants du Maroc et a à de nombreuses reprises bloqué la mise en place d'un mandat confié à la mission de l’ONU au Sahara Occidental de surveiller les violations des droits humains.
Au cours des dernières années, le Maroc a tenté d’attirer les gouvernements et les entreprises européennes pour qu’elles investissent dans ses programmes d’énergie renouvelable. Une partie substantielle de ces programmes est située dans le territoire occupé. Le 4 octobre, la Cour de justice de l’UE a rendu trois autres arrêts annulant l’accord UE-Maroc au Sahara Occidental, arguant que le territoire est séparé et distinct du Maroc, qui n’a ni souveraineté ni mandat pour administrer le territoire. La Cour a en outre imposé des conditions sévères à tout potentiel nouvel accord, garantissant que le peuple sahraoui ne puisse plus être contourné et que son droit à l’autodétermination et à la souveraineté permanente sur les ressources du territoire soit pleinement protégé.
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